Aure Hajar, sa belle histoire

J'avais écrit un roman que j'ai déposé sur édith & nous
sans trop y croire et sans réelle attente...

Lorsqu’elle dépose son manuscrit sur Édith & Nous, Aure Hajar n’y croit plus vraiment. Elle a en effet déjà envoyé son manuscrit à plusieurs maisons d’édition sans recevoir ne serait-ce qu’un accusé de réception...

L'interview de l'autrice

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Aure HAJAR

Aure Hajar vit à Paris et enseigne le droit en faculté. En 2022, elle contribue à un ouvrage collectif consacré au désir au féminin, paru aux éditions Ramsay. Sentir mon corps brûler est son premier roman.

Combien de temps as-tu travaillé sur ton manuscrit avant de le présenter à des maisons d’édition ?

J’y ai consacré trois ans (entre début 2017 et début 2020), mais par fragments, jamais à temps plein. Par exemple, je n’y ai pas consacré une seule seconde en 2018 parce que mon activité professionnelle ne m’en laissait pas le temps ; puis je m’y suis remise presque à temps plein au début de mon congé maternité, juste avant mon accouchement. C’est ce qui m’a permis de le terminer (enfin, d’arriver à une version que je croyais terminée) !

Quel a été le parcours de ton manuscrit ?

Cela n’aura échappé à personne, l’année 2020 fut celle du premier confinement. Il en a résulté un retard dans la sortie des romans programmés, mais également une surcharge des services des manuscrits dans les maisons d’édition… J’avais un manuscrit, mais je voyais de nombreux éditeurs qui demandaient aux auteurs, par voie de presse, de bien vouloir cesser de leur envoyer leurs textes qu’ils n’auraient pas le temps de lire… J’ai tout de même tenté ma chance par courriel auprès de quelques maisons qui acceptaient les tapuscrits (je n’ai jamais reçu ne serait-ce qu’un accusé de réception), ainsi qu’auprès d’une agente littéraire (qui, elle, m’a recontactée et accompagnée).

En fin d’année 2020, j’ai lu un article de Livres Hebdo qui annonçait la création d’Édith & Nous ; j’ai chargé mon manuscrit sur la plateforme. Il a rapidement été identifié par les équipes du site comme étant publiable, sous réserve de retravail, et il a été défendu auprès des éditeurs susceptibles d’être intéressés, alors que moi-même je n’y croyais plus et que j’étais passée à autre chose.
C’est ainsi que Stéphanie l’a lu et présenté au comité de lecture des éditions Eyrolles.

Comment se sont passés tes premiers échanges avec ton éditrice ?

Stéphanie m’a tout d’abord appelée pour me féliciter et m’indiquer que le comité de lecture avait émis un avis favorable à la publication du texte, à condition que je le retravaille. Lorsque je l’ai rencontrée, j’ai été frappée par son intelligence et sa compréhension de mon roman : elle ne s’était pas contentée de le lire, elle avait tout analysé, tout compris, savait précisément quoi améliorer.

Elle a pris beaucoup de gants pour m’indiquer ce qu’elle attendait que je réécrive, elle s’est montrée très douce et respectueuse de mon travail. Je n’avais plus d’attente sur ce texte, car j’étais réellement passée à autre chose mais elle m’a remotivée, d’autant plus que son regard professionnel allait m’aider à transformer ce récit « facile » en un véritable roman. Elle m’a indiqué que j’aurais un gros retravail à fournir sur la structure, mais que je devais absolument conserver mon style qu’elle a qualifié d’organique. J’en ai été touchée, car c’était exactement le mot que j’avais en tête en écrivant : organique. Je voulais que le style traduise les sensations du corps. J’avais au moins réussi cela.

Lors de notre rencontre, j’ai aussi pu en savoir davantage sur elle, son parcours, son métier de psychologue que je trouve passionnant, ce qui m’a permis de mieux comprendre d’où lui venait cette compréhension immédiate et cette intelligence dans la construction d’une histoire.

Couverture du livre
Sentir mon corps brûler, Aure Hajar, 9 février 2023, éditions Eyrolles

Quand Lila emménage à Paris pour y étudier le droit, tout lui semble à portée de main. Pourtant, à la faculté, la réalité des rapports sociaux la rattrape. Ses camarades des beaux quartiers respirent l'assurance et la sécurité, elle enchaîne les petits boulots pour payer son loyer. Une situation qui la rend invisible.
Alors, protégée par un pseudonyme, Lila commence à se prostituer sur Internet. Elle fixe le prix, rencontre des hommes choisis, aidée par ses consœurs de la « putosphère ». D'abord enivrée de sa puissance, la jeune femme perd peu à peu le contrôle sur ce corps dangereusement étranger.

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